top of page

NOS ACTUALITÉS

  • Photo du rédacteurOÏKIMO

COMMENT LIMITER LES ÉMISSIONS DE GES DANS LE BTP ET L'IMMOBILIER?

Dernière mise à jour : il y a 5 jours

Les leviers d’action du GIEC dans le secteur de la construction

 

Le GIEC vient de publier récemment son 6ème rapport d’évaluation sur le changement climatique. A sa lecture, on y trouve plusieurs pistes éclairantes afin de travailler sur les émissions de gaz à effet de serre afin d’éviter le scenario catastrophique d’un réchauffement global > à 2,5°C et viser l’objectif ‘un réchauffement de 1,5°C. Rappelons simplement que 45% de a population mondiale vit dans un contexte de forte vulnérabilité face au changement climatique.

 

Le GIEC rappelle que le bâtiment et l’immobilier sont un puissant levier pour lutter contre l’émission de GES. Ainsi, et même si le GIEC a prévu que les surfaces urbanisées triplement entre 2015 et 2050, il existe deux axes majeurs à mettre rapidement en œuvre :

·       Préserver au mieux les infrastructures vertes et bleues (forêts et milieux humides)

·       Décarboner les bâtiments en réhabilitant, rénovant et utilisant moins de matériaux consommateurs de carbone dans la construction

 

Selon le GIEC, avec ces deux objectifs, 61% des émissions mondiales des GES des bâtiments pourraient être réduites d’ici 2050. Ce qui représente un effort de taille mais à portée de main pour ce qui sera l’enjeu de notre Siècle, si ce n’est de notre millénaire.


Les scenarios proposés par l’ADEME, NEGAWATT, SHIFT Projet et CARBONE 4

 

Sous l’égide de l’ADEME, plusieurs think tanks spécialisés dans la transition énergétique (Shift Project, Negawatt, Carbone 4, Pouget Consultants) se sont retrouvés pour évoquer les pistes permettant de rapidement décarboner le secteur du bâtiment et de l’immobilier.

 

Il en est ressorti 8 messages clés pour le secteur de la construction neuve et de la réhabilitation.

 

  • Message 1 : Anticiper une baisse du besoin en logements neufs en raison de la croissance démographique (vieillissement de la population). Ce qui signifie aussi aller vers une plus grande adaptabilité des typologies de logements pour des usages plus « sobres » (développement de la cohabitation par exemple et développement de la mobilité résidentielle).

  • Message 2 : limiter l’impact environnemental de la construction au travers de la baisse de la part de maisons individuelles dans la construction neuve au profit des bâtiments collectifs. Au travers également de la consolidation et de la massification des constructions à très faible impact environnemental (utilisation du bois, isolants bio sourcés, terre crue, etc.)

  • Message 3 : construire plus = plus d’émissions de carbone. Il faut donc que la puissance publique et les professionnels du secteur s’accordent pour maximiser l’occupation et l’usage des constructions neuves. Constructions neuves qui ont néanmoins l’avantage de consommer moins des carbone sur leur cycle de vie que les constructions plus anciennes.

  • Message 4 : aller plus loins sur la performance thermique de slogements neufs. Notamment en travaiullant sur un grand chantier pour la rénovation du parc existant et en maintenant des objectifs ambitieux pour les constructions neuves (RE 2020).

  • Message 5 : Un parc immobilier en 2050 radicalement différent de celui de 2020. Ce qui nécessite, au travers d’un chantier de rénovation énergétique d’ampleur, une baisse d’a minima 60% des consommations de chauffage et de 40% d’eau chaude sanitaire.

  • Message 6 : viser la performance des rénovations. L’objectif serait un parc immobilier national qui, au global, serait au niveau BBC Rénovation en adaptant bien sûr chaque situation.

  • Message 7 : une accélération radicale du rythme de la rénovation performante pour atteindre entre 600 000 et 1 000 000 de logements performants par an d’ici 2030

  • Message 8 : décarboner la chaleur : sortie du fioul, baisse de la part de logements chauffés au gaz, électrification via les pompes à chaleur.

 

En conclusion, les thinks tanks s’accordent sur le fait que ces objectifs devraient permettre une baisse des consommations d’énergie (finale) de 30 à 50% dans les scenarios les plus sobres. Dans tous les cas, cette baisse ne sera possible que par la conjonction de la baisse des consommations et de la décarbonation de l’énergie consommée.




1 vue

Posts récents

Voir tout

Opmerkingen


bottom of page